Comment j'ai testé l'alimentation végétarienne vivante.
- Caroline
- 11 juin
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 16 juin

Il y a quelques jours de cela, j'avais eu une grande discussion sur l'alimentation avec une amie, Laëtitia.
Ma famille et moi essayons de consommer de manière sensée et en étant fidèles à nos valeurs : nous évitons les grandes surfaces et préférons aller sur les marchés locaux ou chez les petits producteurs. Dès que nous entamons cette démarche, tout un réseau se crée et la magie opère !
De producteurs en paysans, nous trouvons quelqu'un qui fait son propre vinaigre, sa moutarde, ses épices, son tissu absorbant lavable etc.
Nous remarquons un vrai changement dans ce que l'on mange mais aussi dans notre relation aux autres car cette proximité nous lie et nous permet de nous retrouver en petite communauté où il fait bon vivre.
Lors de cette discussion où nous refaisions le monde, Laëtitia évoque sa semaine de jeûne et les bienfaits qu'elle en ressent.
Depuis plusieurs années maintenant, elle réduit beaucoup la cuisson de ce qu'elle mange jusqu'à s'alimenter entre 80 à 90% d'alimentation végétarienne vivante.
Qu'est-ce que cela implique ? Laëtitia part du constat que la nature nous offre tout ce dont nous avons besoin et que nous sommes, à la base, des cueilleurs. Elle cultive donc un potager en permaculture et se nourrit de ce qui y pousse. Elle ne va donc plus du tout au supermarché et se contente du magasin bio proche de chez elle pour les articles indispensables du quotidien et pour acheter de quoi fabriquer sa lessive et autres produits journaliers.
Très intriguée par sa façon de se nourrir, je lui demande de venir cuisiner à la maison un repas en alimentation végétarienne vivante et de partager notre dîner avec nos familles respectives.
Quelle joie de préparer ce repas avec des herbes sauvages cueillies le matin même, des légumes tout droit sortis du jardin !
Pour les gourmands que nous sommes je vous raconte le menu qui se composait de makis de chou-fleur, mangue, carotte, gingembre; de tagliatelles de courgettes à la sauce aux tomates fraîches et séchées; d'une tarte au chocolat cru (pâte de dattes et crème choco-avocat) et de pudding de chia aux fraises.
Autant vous dire que nous avons passé un super après-midi de préparation et que la dégustation du soir n'en était que meilleure !
Au-delà de ce moment festif et sacré, nous avons beaucoup échangé sur cette alimentation. Cela nous a tous fait réfléchir à la manière dont nous nourissons notre corps. Quel carburant donne-t-on à notre véhicule ? Et oui ! Cela fait méditer sur cet outil incroyable qu'est notre corps, à son utilité car, malheureusement, nous le négligeons souvent dès que nous entreprenons un chemin "spirituel". Sans lui, nous ne pouvons rien faire ou nous pouvons nous sentir vite limité en cas de handicap ou de maladie. C'est pourquoi, je préfère toujours parler de chemin "intérieur" plutôt que de chemin "spirituel".
En utilisant ce terme de chemin intérieur, cela me renvoie toujours à "l'intérieur de mon corps" et qu'est-ce que j'y trouve ? Mes organes, mes cellules, mon sang etc. et mes pensées, mes organes subtils...
De ce fait, cette nourriture physique doit être en harmonie avec ma nourriture subtile intérieure. Si je fais attention à mes pensées, mes désirs, si je m'observe pour comprendre mes mécanismes internes et que je me gave de fast-food... cela n'a pas de sens !
Une vieille dame m'a dit un jour : "Nous sommes ce que nous mangeons". J'y pense depuis plusieurs années mais je viens encore de franchir une étape dans cette prise de conscience.
Certaines anciennes communautés mangeaient une nourriture végétarienne vivante. Et ce, pour plusieurs raisons : manger végétarien vivant permet de garder tous les bienfaits des aliments, de ne pas mettre de cadavre à notre bouche.
Comment vouloir être en vie si nous mangeons des aliments morts ?
Les membres de cette communauté mangeaient également à chaque repas une quantité de nourriture égale à la paume de la main. Ceci correspond à environ 70% de l'estomac donc ils ne mangeaient pas à sasiété volontairement.
Ne dit-on pas que le ventre est le deuxième cerveau ? Ils gardaient donc l'espace, entre le ventre et le cerveau, libre et clair. Les pensées étaient nettes et l'énergie du corps n'était pas utilisée pour la digestion mais plutôt pour la méditation ou l'action.
Cette expérience était incroyable et nous avons pu la vivre en séminaire le temps d'un repas.
Ce sont de belles prises de conscience mais je me suis rendue compte combien il doit être difficile de se nourrir ainsi au quotidien. Mon amie Laëtitia vit cette transition depuis environ 10 ans et reconnaît la difficulté de mettre en place une alimentation végétarienne vivante à 100%.
Nous vivons parfois des épreuves de vie et la nourriture est un refuge, nous vivons dans une société où le sucre est si présent... et tentant ! l'Hiver est aussi une épreuve car il fait plus froid et nous avons plus envie de manger chaud !
J'ai pris aussi conscience de l'importance d'écouter son corps et, même si il faut un temps d'adaptation lorsque nous mettons en place cette alimentation, je pense, par exemple, que mon corps a besoin d'une nourriture chaude ou d'infusion chaude.
Il est donc important de porter attention à notre alimentation et à notre façon de nous nourrir mais il est aussi très important d'écouter notre corps car il nous parle et si nous savons l'écouter alors nous savons ce qui est bon pour nous sans culpabiliser et sans pression !
Pour finir, j'ai envie de vous partager que je continue, doucement mais sûrement, à faire du tri dans mes placards de cuisine pour chasser les produits transformés mais que je m'accorde de temps en temps un bon fast-food en famille... mais tout est fait maison ou alors nous allons le manger dans un restaurant végétarien bio ! Exit MacDo, Burger King ou autre mal-bouffe !
Bon appétit !
Caroline
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